14/11/2008
Arthur MC Caig nous a quittés
Une triste nouvelle que celle de la disparition d'Arthur. Il est décédé jeudi 6 Novembre dernier à Paris. Apparemment les secours seraient intervenus trop tard... Ses obsèques ont eu lieu à Belfast le 17 novembre dernier à la chapelle St Patrick. Une cérémonie sera aussi organisée fin novembre à Paris.
Arthur était venu nous rendre visite l'an dernier à Bayonne pour un projet de documentaire sur Iparralde. C'était sa "nouvelle mission impossible" comme il le disait. Arthur était un personnage atypique, charismatique, chaotique. Un pur irlandais avec sa belle moustache et sa pipe à la bouche. Il était le réalisateur de documentaires politiques très forts, les plus connus sur l'Irlande, et ceux du début sur la bombe nucléaire. Mais aussi deux sur le Pays basque dont le mémorable sur le GAL. Tous sont à voir. Il faut organiser des projections de ses films! Et ce n'est pas parce qu'il est mort qu'on ne le fera pas, déjà l'an dernier on en parlait...Le fait est que la triste circonstance nous en impulsera tout de même la mise en place. Ne soyons pas dupes.
Je l'aimais bien Arthur même si je craignais que le pire ne lui arrive un de ces 4. Il tremblait beaucoup et ne voyait plus très clair. Ce jour est arrivé plus tôt que prévu malheureusement.
On avait passé pas mal de temps ensemble lors de sa dernière venue à Bayonne, car il lui fallait un chauffeur (une conductrice en l'occurrence) pour ses diverses rencontres et interviews. Il préparait son futur documentaire sur Iparralde. Ça du monde il n'en manque pas ! "Des gens il y en a beaucoup", mais il lui fallait trouver "le truc". Il le cherchait ce "truc" pour pouvoir convaincre les producteurs et mécènes entre Belfast et Paris, Iparralde ce n'est pas super vendeur ; sans doute un peu plus si on parle d'IK...
Intéressée par le monde du documentaire, cette rencontre était idéale pour moi. Il me proposait de l'assister sur ce documentaire et après, me proposait aussi de l'accompagner aux Etats-Unis pour un documentaire sur les mouvements contestataires. Ça ne se fera pas.
Il faut tout de même continuer à avancer. Arthur va me manquer, on ne va plus le voir assis au café des Pyrénées avec son grand cahier à spirales. Un être passionné nous a quittés. Il était distrait, avait beaucoup d'humour et était peu à même d'utiliser les nouvelles technologies. Tout cela le rendait attachant. Je me souviens de formidables fous rires, notamment d'un fabuleux dans les locaux du 25 bis rue des Cordeliers où l'on s'étouffait à se remémorer avec lui ses "best moments": ses appels matinaux à France 3 pour demander l'heure parce qu'il perdait toujours ses montres, son vieil appareil photo analogique datant de Mathusalem, sa demande d'ouverture de compte électronique qu'il pensait faire à la Poste, ou bien encore son impossibilité d'écouter ses messages sur son portable. Il riait de lui-même et cette grande auto-dérision était preuve de son intelligence.
interview réalisée par Pirenifoto.info en 2007
Je veux retenir d'Arthur ce moment : son fou rire avec nous.
"See you Art"!
Filmographie indicative :
Soleil noir ou l'histoire de la bombe (1978)
Les années kalachnikov (1983)
The patriot Game (1993)
Irish ways (1988)
War or Peace (1988)
Euskadi hors d'Etat (1983)
Terreur d'état au Pays basque (2000)
19:14 Publié dans Audrey Hoc, Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)
12/08/2008
HOMMAGE À HÉLETTE
Près de 400 personnes ont rendu hommage à Jean-Louis Larre dit Popo ce jeudi 7 août 2008 à Hélette en Pays basque nord pour le 25ème anniversaire de sa disparition. En cette occasion, Gabriel Mouesca a rappelé que ni ses camarades de lutte, ni ses amis, ni sa famille, ne renoncerons jamais à connaitre la vérité : notre Nun da Popo ? retentit désormais sur l'internet.
Familiers, amis, copains, camarades ou illustres inconnus, nous avons ouvert les commentaires sur le blog Nun da Popo ? afin que vous y laissiez votre témoignage personnel comme un cri de plus pour retrouver Popo.
21:50 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)
05/08/2008
Le 7 tous à Hélette
Rendez-vous nous est donc donné le jeudi 7 août 2008, à Hélette, à 19 heures, pour un nouvel omenaldi à Popo Larre. Un hommage de plus penseront certains tandis que d’autres trouveront toujours un motif pour ne pas y être. Parce que ce sont les vacances, parce que la famille, les amis, un engagement pris par-ci, une invitation par là. Mille et une raisons pour ne pas être à Hélette ce jeudi.
Il n’est pas question ici de culpabiliser quiconque, pas plus que de se placer en donneur de leçon. Mais il est important de rappeler que Popo, dont nous marquerons à l’occasion de cet omenaldi le quart de siècle de sa disparition, était un jeune parmi les jeunes, abertzale parmi abertzale, généreux, travaillant sans relâche à la revitalisation de notre pays. Il se donnait sans compter parce que conscient que la vie à du sens, et qu’être Basque en terre basque n’est pas le fruit d’une quelconque grâce, mais bien la conséquence d’une volonté affirmée, d’un combat quotidien, d’un désir transcen- dant toutes les difficultés, les périls. Il nous faudra être sur la place d’Hélette ce 7 août, pour tout simplement rendre hommage à un jeune homme de notre pays basque – un abertzale –, qui a donné le meilleur de lui même.
Il est des rendez-vous à ne pas rater dans la vie tels qu’être présent en un moment où au-delà des divergences politiques, idéologiques, l’on est rassemblé pour saluer la mémoire de l’un des nôtres, fils d’Euskal Herri, dont la disparition demeure pour chacun de nous une interrogation à laquelle nous voulons qu’enfin réponse soit portée. Nous le lui devons. Nous le devons à sa famille. Nous le devons à notre conscience, individuelle et collective.
Des chanteurs, danseurs, musiciens et bertsulari participeront à cet omenaldi. Ils seront les porteurs d’un message clair comme de l’eau de roche : Euskal Herria vivra par la volonté de ses filles et fils. L’euskara et notre culture vivront car telle est notre volonté. Popo était porteur de ce même désir de vie, acteur de ce même combat au quotidien. Nous serons à Hélette ce jeudi 7 août pour le rappeler et affirmer haut et fort que, 25 ans après le premier «Nun da Popo ?» crié dans une forêt landaise, la question reste tout aussi cruellement posée mais que les bâtisseurs continuent leur labeur, jour après jour, à Hélette comme dans tout Euskal Herria...<-->
23:32 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2008
Il y a 25 ans Jean-Louis Larre
NUN DA POPO ?
Le jeudi 7 août prochain fera 25 ans que Popo Larre, militant d'Iparretarrak a disparu suite à la fusillade dite de léon. Vingt-cinq ans que ses camarades de lutte et de trés nombreux Basques demandent à l'Etat quel sort a été réservé à Popo suite à la chasse à l'homme consécutive à cette fusillade dans les Landes. Un quart de siècle que la question est posée : "Nun da Popo ?"
Un nouvel hommage lui sera rendu le 7 août prochain, sur la place d'Hélette, à 19h. Heure à laquelle, vingt cinq ans plus tôt, s'est produit cet échange de tirs entre militants d'IK et militaires français. Nous devrons être nombreux ce jour-là pour témoigner de notre solidarité à toutes les femmes et les hommes de ce pays qui ont eu à souffrir et continuent à souffrir de la répression. Nous devrons être nombreux lors de cet Omenaldi pour exiger de l'Etat français qu'il réponde à la question : "Nun da Popo ?". Nous devrons être nombreux ce 7 août 2008, à Hélette, pour affirmer que la lutte continue et qu'elle ne trouvera une issue que dans la négociation.
Le jeudi 7 août 2008, à 19h, toutes et tous à la place d'Hélette !
Popo, gogoan zaitugu !
21:57 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)
26/03/2008
LE PASSAGE
Maddi, TTittof, Didier, Popo, Txomin, Ramuntxo... et tous les gudari morts pour Euskal Herria... Votre vie terrestre a été de courte durée. Vous avez fait le choix de la consacrer à Euskal Herria.
Quelle que soit la profondeur de votre dialogue intérieur et de la réflexion collective, vous en avez conclu de combattre la violence par la violence… par Amour pour Euskal Herria.Vous avez fait le choix de la lutte armée, sachant que le prix à payer est... la prison ou la mort violente. Vos convictions sont inébranlables, pures, lumineuses. Vous n'avez peut-être pas pris la mesure exacte du poids, du fardeau de la détresse inévitablement engendrée par ce choix grave et sans retour. Pour la Liberté euskaldun, vous avez défié la mort, affronté la peur de la mort... et la mort violente a dévoré votre jeunesse, dans le souffle destructeur... la peur collée au tripes... Nourrissant depuis, dans l'Ombre, cette haine que vous soyez morts, ce chagrin culpabilité pour ceux qui sont restés vivants, ce ressentiment de colère contre l'agresseur, cet orgueil sacrificiel...
Quelle place pour le pardon rédempteur ?
12:48 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)
01/03/2008
1er MARS 1984
1er mars 1984... un policier français assassine Didier Lafitte.
Pêcheur, gudari… Didier était un jeu- ne engagé dans la vie. Travailleur de la mer, il avait cette humilité qu'ont celles et ceux qui sont confrontés à la rudesse des éléments, et aux difficul- tés du quotidien des "gens de peu".
Une humilité que Didier a mise au service de l'idéal abertzale.
La balle qui au soir de cette tragique nuit du 1er mars 1984 a ôté la vie à Didier, n'a en rien freiné l'élan géné- reux d'autres femmes et hommes d'Iparralde qui ont à leur tour donné le meilleur d'eux-mêmes pour que cette terre d'Euskal Herria trouve sa juste place dans le concert des nations libres.
Nous sommes encore loin d'atteindre l'objectif porté par Didier et ses compagnons de lutte. Si loin. Mais l'essentiel est là, bien présent. Il est dans ces jeunes qui se mobilisent, s'organisent, mutualisent les énergies, cherchent les voies nouvelles menant aux victoires de demain. Quelles que soient leurs décisions, leurs types d'action choisie, leurs formes d'engagement, ces jeunes incarnent ce que nous avons de plus précieux dans ce pays, la générosité, et la détermination.
Didier gogoan zaitugu !
Herriak bizi behar du !
09:34 Publié dans Hommage | Lien permanent | Commentaires (0)