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06/05/2008

lettre ouverte d'IDEIA ZABALDU

170671130.jpg A monsieur Poulou, député, monsieur Lassalle, député, monsieur Grenet, député, nous, jeunes du mouvement Ideia Zabaldu, tenons à attirer votre attention sur l'événement majeur qui se produira ce mercredi 7 mai à l'Assemblée natio- nale. Il s'agit du débat consacré aux langues et cultures «régionales».
A vous qui êtes députés, issus de circonscrip- tions recouvrant le territoire du Pays basque nord, nous vous demandons d'intervenir dans ce débat en faveur de la mise en place d'un dispositif législatif et constitutionnel permettant la protection juridique de l'euskara, notre langue maternelle.
Rappel : l'article 2 de la Constitution a été modifié en 1992 pour y ajouter que «la langue de la République est le français». Il avait été certifié aux parlementaires que cette précision était uniquement destinée à lutter contre les risques d'hégémonie de l'anglais et que cela ne nuirait pas aux langues «régionales». Le Conseil d'Etat, dans son avis du 24 septembre 1996, a pourtant conclu à l'impos- sibilité de ratifier la «Charte européenne des langues régionales ou minoritaires» du fait de son incompatibilité avec l'article 2. Nous vous demandons de corriger cette injustice majeure afin que l'Etat français se mette en conformité avec les conventions européennes et internationales en matière de droits culturels et linguistiques. Nous, jeunes du Pays basque nord, n'acceptons pas que notre lan- gue et notre culture n'aient pas le statut officiel leur permettant d'avoir une existence légale égale à l'ensemble des langues et cultures du monde. Cette discrimination est pour nous une insulte à la mémoire de nos aïeux, ainsi qu'une source de souffrance qui mine notre présent individuel et collectif et mets en grave danger - à très court terme - l'existence même de notre spécificité linguistique et culturelle. Nous n'acceptons pas et n'accepterons jamais que notre bien le plus précieux, l'euskara, soit condamné à disparaître. Consi- dérez cet appel de notre part comme un véritable appel à la respon- sabilité, à votre responsabilité. L'Etat français qui se proclame «Pa- trie des Droits de l'Homme» ne peut plus longtemps nier nos droits linguistiques et culturels. Nous exigeons que nos droits linguistiques et culturels soient respectés. Nous exigeons de pouvoir vivre, étudier et travailler au Pays basque en toute dignité.
    Soyez assurés, messieurs les députés, de notre totale détermination.