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08/05/2007

FRANCAIS PAR DEFAUT

 
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L’heure apéritive est parfois propice à la réflexion citoyenne, sur- tout a posteriori. Et encore davantage les jours d’élection présiden- tielle. Là, tout à l’heure, je suis allé voter, c’est quasiment un aveu. Aveu d’inhibition, l’esprit pas vraiment purgé de cette rancœur dé- mocratique que je ne parviens pas à expliquer (et encore moins à partager). Mon devoir bâclé, en passant devant Le Balto, je ne sais pas pourquoi, ce n’est pas, ce n’est plus depuis longtemps dans mes habitudes, j’ai eu envie d’entrer, de pousser cette porte vitrée, de franchir le Rubicon qui me sépare des rubiconds. Le pire étant accompli, je suis entru, je me suis assu au comptoir  et j’ai com- mandu, un demi. C’est ma tournée, qu’il a dit le type rougeaud derrière le distributeur de cacahuètes. Il y avait deux autres types avec lui, moins rougeauds mais plus âgés, peut-être. Ils arrosaient les élections certainement, que je me suis dit et que je leur ai de- mandé. Ben non, c’est ma fête, qu’il a répliqué l’empourpré défi- nitif, esquissant un sourire. Alors j’ai esquissé aussi, ses copains ont franchement rigolé et on a trinqué à la santé de tous les Prudence, qui est un prénom masculin insuffisamment populaire de nos jours.

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