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16/05/2008

LA FIDÉLITÉ AUX IDÉES

168800318.2.jpgXan Marguirault a été le premier prisonnier issu des rangs d’Iparretar- rak. Il était membre de la délégation citoyenne d’Iparralde qui s’est rendue à la 7ème session de l’Instance Permanen- te aux Questions Au- tochtones de l’ONU, du 22 avril au 2 mai, à New-York. C’est lui qui a prononcé le premier discours à la tribune. Nous l’avons rencontré à son retour des Etats Unis.

Xan, ancien membre d’IK, et aujourd’hui à la tribune de l’ONU, qu’est-ce que cela t’inspire ?

C’est la fidélité aux idées qui est le fil conducteur. Nous sommes porteurs des mêmes revendications. Les situations évoluent. C’est une question d’énergie, de choix personnel aussi. La détermination est la même, mais les outils utilisés changent.

Tu es un animateur d’Herri Topa dont l’action est plutôt rivée sur la solidarité internationale. Que t’a apporté cette immersion dans le monde des peuples autochtones via cette session à l’ONU ?

Nous avons rencontré tout d’abord les représentants des peuples autochtones sous administration française. Les kanaks, par exem- ple, qui revenaient d’une longue discussion d’une semaine à Paris. La situation est assez bloquée pour eux. Echanger avec eux nous permets d’apprendre beaucoup sur le rapport à avoir ou ne pas avoir avec l’autorité française. Car viendra aussi le jour pour nous de discuter, de négocier avec Paris. Tu as été en contact avec nombre de personnes vivant la répression.

Y a t’il des points communs à toutes ces situations de répression ?

Les mécanismes de colonialisme produisent les mêmes effets aux quatre coins de la planète, l’exploitation de l’homme, la négation des minorités, produisent les mêmes perversions, les mêmes injustices. Les enjeux économiques sont, bien avant les considérations culturelles, identitaires, les éléments déclenchants des pires atrocités de la part des Etats coloniaux. Ils pillent, dépouillent, tuent, massacrent, emprisonnent pour garder la main sur les richesses ; gaz, pétrole etc. Il y a bien des endroits où la vie n’a pas beaucoup de valeur aux yeux des Etats.

Et l’avenir ?

Cet automne, nous avons plusieurs rendez-vous. Avec des Kanaks, des Autochtones patriotes polynésiens, mais aussi avec les Corses à qui nous devons expliquer notre démarche. Mais sans tarder nous avons aussi un travail de rendu de cette opération à effectuer auprès du plus grand nombre, et en particulier auprès des jeunes qui sont en attente. Nous sommes revenus de New York avec des idées nouvelles, des pistes de travail à explorer, mais aussi et surtout avec des convictions renforcées sur la nécessité de lutter dans la solidarité avec nos frères et soeurs opprimés aux quatre coins de la planète, et enfin, avec cette idée que HERRIAK BIZI BEHAR DU est un leitmotiv qui a du sens, plus que jamais.