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26/10/2008

Prise de parole du 26 octobre

31/08/2008

Lettre ouverte

à Christophe Hondelatte


christophhe hondelatte.jpgà l’ami qui nous a blessé,

Christophe,

L’amitié que je te porte m’au- torise voire m’oblige à t’adres- ser publiquement ces quelques lignes. Car elles font écho à une interview que tu as accor- dée au quotidien Sud-Ouest le 26 juillet dernier. Tu t’y es ex- primé comme tu en as l’habitu- de, c’est à dire avec une cer- taine liberté de ton. Mais cette fois-ci, tes propos ont blessé beaucoup de gens qui vivent au Pays basque.

Tu as évoqué en terme péjoratif la culture basque que tu affirmes aimer. Allant jusqu’à parler avec mépris des danses «historique- ment millimétrées», que tu considères comme dépassées à l’heure du rap. Nous sommes fiers, effectivement, d’avoir su garder des fondamentaux de notre culture, de les pratiquer, de les enseigner et de les transmettre aux générations à venir. Ils sont le terreau fertile d’une culture contemporaine d’une vivacité que beaucoup nous envient. De Niko Etxart à Mak en passant par Fermin Muguruza, pour le chant, à Koldo Zabala ou Zpeiz banako pour la danse, ou encore Burrunka pour ne citer qu’eux. La terre des Basques a produit quantité d’artistes qui ont toujours été en phase avec le présent et ce, dans le respect d’un passé qui les nourrie.

Repli nationaliste, enfermement, pas assez d’ouverture vis à vis des apports exogènes, pas de culture de l’accueil. Voilà quelques-unes des expressions que tu as employées pour caractériser les Bas- ques. Nous n’avons de leçon à recevoir de personne en matière d’accueil. Notre territoire est un territoire de passage, de rencon- tres. Naturellement. La géographie s’y prête. L’Histoire nous ensei- gne que s’il peut être évoqué un génie basque, il réside justement dans le fait que nous avons toujours su intégrer les populations exogènes. Tout en préservant nos racines.

Enfin, tu dis haïr le nationalisme basque. C’est là le vocabulaire stéréotypé de ceux qui rêvent justement d’en finir avec la langue et la culture basques. Sache tout d’abord que le mot nationalisme n’est pas un terme utilisé par ceux que visent tes propos. C’est de patriotisme qu’il s’agit («abertzalisme», de «abertzale», patriote). Il est la marque, en tout premier lieu, de l’attachement à des valeurs immatérielles, telles que la langue, la culture, un passé commun, un projet d’avenir collectif, une participation à la construction d’un monde meilleur, plus fraternel... le patriotisme basque est un idéal qui est l’empreinte locale d’une éternelle quête universelle, de liberté, d’équilibre.

Penses-tu que cette langue basque, cette culture, seraient aujourd’hui aussi vivantes s’ils n’y avaient pas eu des militant(e)s pour les sauvegarder, coûte que coûte ? Ceux que tu dis haïr, dans ce pays ne sont autres que ceux qui défendent le droit à la vie, et à la dignité de la langue et de la culture basques.

Christophe, la liberté à laquelle tu es attaché - et à laquelle je souscris sans réserve - ne t’autorise pas à user de ta popularité pour caricaturer et désinformer. Je te connais depuis longtemps, et je te sais capable de rassembler, plutôt que de diviser et à aider plutôt qu’à blesser. Je t’invite donc à emprunter également cette voie dans ta relation avec la terre qui t’a vu naître et à respecter toutes celles et ceux qui y vivent et y travaillent au quotidien.

Gabi Mouesca

06/05/2008

AVEC RIGOBERTA MENCHU

Gabi Mouesca n'a pas pu participer aux travaux menés par la délé- gation citoyenne présente à New-York car les autorités américaines ne lui ont pas accordé le visa. Reste qu'il a rencontré Rigoberta Menchu, ce samedi 3 mai, à l'occasion de la venue de la Prix Nobel de la Paix à Mont de Marsan.
Au programme de cette rencontre informelle, une chaleureuse discussion autour du théme des droits des peuples autochtones, bien entendu.
La Fondation Rigoberta Menchu était présente lors de la 7ème ses- sion sur les questions autochtones à l'ONU.

21/04/2008

SIMPLES CITOYENS BASQUES

1880542084.jpgLa présence ces jours-ci, à New-York, au sein de l'ONU, de la délégation citoyenne composée d'abertzale (patriotes basques) d'Iparralde provoque, pour le moins, un mouvement de curiosité, pour ne pas dire qu'il provoque un réel mouvement de sym- pathie. C'est une première, et comme toute première, ça interpelle. L'originalité de la démarche aussi probablement. Point de chefs de partis politiques en vue, pas plus que des habituels porte parole. Juste des citoyen(ne)s ayant le désir de témoigner, d'affirmer quelques vérités profondément encrées dans l'esprit de beaucoup en Iparralde. Et c'est à l'ONU. Ce lieu qui incarne pour nombre de nos contemporains l'organisation supra nationale par excellence. Et penser que de simples citoyen(ne)s d'Iparralde puissent s'y exprimer donne un goût savoureux à cette démarche. C'est armés de leurs convictions personnelles, mais également d'un message clair auquel adhèrent un nombre croissant de gens d'Iparralde que cette délégation va vivre cette 7ème session de l'Instance permanente sur les questions autochtones de l'ONU.

HERRIAK BIZI BEHAR DU ! (Le peuple doit vivre !) Ce leitmotiv que plusieurs générations de militant(e)s d'Iparralde ont porté, parfois au prix d'un engagement total, sera cette fois-ci dit, clamé au coeur de la représentation des nations du monde. Cette opération qui, quelques jours durant, sera évoquée de-ci de-là (et surtout ici), ne nous fera pas oublier que ce n'est pas de slogans et de discours que le changement se nourrit, mais bien des actions au quotidien, du don de soi, du travail accompli par les uns et par les autres au nom d'un idéal commun.

Cette délégation citoyenne abertzale témoignera de notre volonté de vivre. Face au monde, au coeur des Nations Unies. Mais c'est nous, ici et maintenant, qui avons à accomplir l'ouvrage indispen- sable. Celui de la reconstruction nationale. Pour continuer à marquer de notre présence l'Histoire de l'humanité.

Gabi Mouesca