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14/12/2008

Près d'ici

23/10/2008

CE DIMANCHE À MACAYE

amnistia eguna 26 oct.jpg

20/02/2008

LES LIBERTÉS MALMENÉES

Le procureur de Paris veut durcir les conditions de l’application la liberté conditionnelle de Filipe Bidart.

Demain, 21 février, Filipe Bidart est convoqué au Tribunal de grande instance de Paris, au service de l’application des peines, devant le juge d’application des peines chargé de son dossier.

La raison de cette convocation ? Une saisine de ce même juge en vue d’une éventuelle modification des conditions de la liberté conditionnelle de Filipe. Il n’est, bien sûr, pas dans les intentions du magistrat qui fait une telle requête d’élargir le champ des libertés de Filipe mais il s’agirait plutôt d’ajouter des contraintes sur des terrains tels que «le droit de manifester», «le droit de s’exprimer» et peut-être même des restrictions dans le choix de ses relations.

Il est absolument ahurissant que la décision de la Cour d’appel de Paris (qui avait fixé en février 2007 les conditions de l’application de la peine de Filipe) soit ainsi remise en cause.

Nous avions constaté lors de sa sortie de Clairvaux que la libération de Filipe avait été très mal accueillie par une partie de la classe politique. Il est certain que ceux-là ne désarment pas et sont experts dans la recherche des moyens qu’ils peuvent mettre en œuvre pour revenir, au moins en partie, sur le verdict du 1er février 2007.

Un premier essai a fait long feu : le procureur de Paris s’est vu débouter de son pourvoi en cassation rejeté par ladite Cour.

Filipe est maintenant confronté à une nouvelle parade du juge d’ap- plication des peines de Paris. Jusqu’à quand, jusqu’où peuvent-ils aller ?

La liberté déjà bien limitée puisque «conditionnelle» de Filipe, la liberté des citoyens est vraiment menacée. L’histoire est capable de reproduire des actes ayant pour conséquence des périodes si sombres qu’elles nous semblent peut-être à tort révolues. La liberté de penser, de parler, de manifester, la liberté tout court nous devons la défendre ardemment.

Celle de Filipe aujourd’hui, celle de tous demain.

Autonomia eraiki 

29/10/2007

NOTRE PAYS A BESOIN

DE MILITANTS POLITIQUES 

[discours pour le dernier Amnistiaren Eguna à Makea] 

 

Nous vivons aujourd’hui le 24éme Amnistiaren Eguna (appelé autre- fois Presoen Eguna). Vingt-quatre années que la Commission Anti- Répression (CAR) apporte un soutien sans faille aux militant(e)s d’Iparretarrak (IK). Pour la première fois depuis près d’un quart de siècle, nous n’avons plus de militants d’IK en prison. Mais prés de 600 preso (prisonniers politiques basques) continuent à vivre l’insupportable condition pénitentiaire. Six cent femmes et hommes incarcéré(e)s dans les infâmes prisons françaises et espagnoles pour avoir défendu les intérêts du peuple basque. Ils sont ici, ce soir, parmi nous, par le cœur et par l’esprit.

Mais il nous faut rappeler que Filipe Bidart, dernier militant d’IK  ayant connu la prison, peut être remis en prison. Une décision sera prise d’ici peu à son encontre. Il nous faut être vigilants. Rappeler aussi que la CAR a toujours aidé les preso mais également les ex-preso soumis au paiement d’amendes au « Fonds de Garantie des Victimes du Terrorisme » et aux assauts réguliers des huissiers. Des amendes qui représentent à ce jour une somme globale de plus d’un million et demi d’euros à payer. Somme colossale. La sortie des militants d’IK de prison n’est donc pas synonyme de fin de mobilisation, loin s’en faut. Il nous faut donc continuer à aider financièrement la CAR. La mobilisation doit se poursuivre !

Cet Amnistiaren Eguna 2007 signe donc la fin d’un cycle… et le début d’un autre cycle. Car la lutte continue. Et le fil rouge de cette lutte débutée voilà maintenant plusieurs décennies, est la reven- dication de l’autonomie. Une revendication portée aujourd’hui par Autonomia eraiki, mouvement comprenant dans ses rangs la ma- jeure partie des anciens preso d’IK… militant(e)s qui ne portent pas la revendication d’autonomie depuis 6 mois… mais depuis de longues années. Constance, fidélité dans les objectifs, des qualités qui ne peuvent leur être niées…

A vous, jeunes abertzale, qui représentez la très grosse majorité des personnes présentes à cet Amnistiaren Eguna, quelques mots à présent…

Ce pays, notre pays, n’a pas besoin de soldats. Il a besoin de militant(e)s politiques. Les soldats suivent les ordres, répondent aux slogans. Un combat politique ne se gagne pas avec des slogans mais avec des arguments, des discours construits. Chacun(e) d’entre vous se doit d’être en capacité de défendre face à qui- conque, et en toutes circonstances, notre Idéal commun. Formez- vous, informez-vous ! Préparez-vous à être les cadres de demain. Le savoir, la connaissance et votre détermination d’abertzale, l’amour que vous portez à notre patrie sont les meilleurs atouts pour faire de vous les meilleurs ambassadeurs de notre nation.

Autonomia eraiki est là, qui s’inscrit dans le paysage politique de ce pays. Autonomia eraiki a pour objectif, cela a été dit à plusieurs reprises, de sensibiliser, informer, sur le concept de l’autonomie. Une autonomie que nous considérons comme l’outil institutionnel nécessaire à l’acquisition des moyens de notre dignité. Autonomie, facteur d’émancipation, sur le plan identitaire et social. Nous vous invitons à nous rejoindre, pour dessiner les contours de cette institution d’avenir, et la construire. Pour vous nourrir du savoir nécessaire pour que chacun(e) d’entre vous, d’entre nous, soit capable d’être un(e) militant(e) responsable. Parce que l’autonomie commence par soi-même, parce qu’elle est d’abord un combat sur soi-même.

 

24/10/2007

AUTONOMIE ET AMNISTIE

Depuis trop longtemps hélas, la CAR (Commission Anti-Répression) dit et redit que l’Amnistie est bien une revendication politique et non humanitaire, encore moins une expression d’un quelconque regret ou une demande de pardon. Depuis trop longtemps car on mesure là le nombre d’années où des militants sont incarcérés, poursuivis,  pour leur engagement politique au service du Peuple basque.

Il est certain que la libération des prisonniers politiques basques est donc, outre le travail judiciaire de défense des dossiers, un acte po- litique qui ne peut qu’être la conséquence de la reconnaissance de la lutte du mouvement abertzale. L’amnistie est bien un élément de la résolution du conflit qui oppose le peuple basque aux pouvoirs français et espagnol.

L’autonomie est, pour nous, une étape de résolution de ce conflit et une réponse aux problèmes auxquels se heurte le Pays basque nord par manque total de reconnaissance.

Pas la moindre compétence pour décider ici en Pays basque nord des orientations à prendre ; être un demi département, voilà le sta- tut qui nous est accordé !!

La CAR s’inscrit donc dans la démarche engagée par AUTONOMIA ERAIKI pour travailler, affiner et peaufiner le travail déjà commencé il y a plus de 10 ans par ERAIKITZEN

L’obtention de l’autonomie : nous savons bien que ce n’est pas le grand soir où la répression sur le mouvement abertzale cesse com- me par enchantement, où les inégalités de classes sont balayées d’un revers de main, etc...

Nous savons bien que cette autonomie, c’est bien à nous de la construire sans cesse, de travailler à la mise en place d’un projet de société qui respecte les hommes, la terre où ils vivent et rejette enfin la pouvoir du capital.

Par contre dans le statut d’autonomie nous voulons des compé- tences qui nous permettraient d’agir sur la vie sociale, économique et culturelle de notre Pays, des compétences qui nous ouvre la voie de liens forts à tous les niveaux avec les provinces d’Hego alde pour enfin qu’Iparralde puisse commencer à construire sa place dans Euskal Herria.

 

 

Autonomie : statut dont nous connaissons les limites dans les réa- lisations qui nous entourent. Nous les constatons chaque jour :

- lorsque nous assistons, chez nous, en Euskal Herria, dans la Com- munauté autonome à l’arrestation de quasiment tous les responsa- bles de l’organisation politique Batasuna,

- lorsque nous sommes confrontés à une répression policière qui sévit et dans laquelle la police de la communauté autonome basque est le relais efficace de la police espagnole.

Conscients des limites et des déviations possibles, nous invitons les militants et amis qui chaque année se retrouvent à Makea le dernier dimanche d’octobre à poursuivre avec nous la lutte pour que la re- connaissance de la lutte abertzale et un début de résolution du con- flit entraînent comme conséquence l’amnistie totale et sans condi- tion.

 

EKB (Commission Anti-Répression)