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10/05/2007
ET LE CIEL S'ASSOMBRIT...
L'arrivée de Sarkozy à la tête de l'Etat français est, à n'en pas dou- ter, une très mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui ici comme ailleurs souffrent des conséquences du libéralisme. Sarkozy a bien des défauts, mais il ne peut lui être reproché d'avancer masqué. Voilà des années maintenant que cet homme fait l'apologie de la pire des violences, celle des prédateurs financiers, ceux pour qui seul compte le profit. A tous prix. Au prix du déséquilibre écologi- que de la planète. Mais aussi au prix de l'exploitation éhontée de continents sacrifiés, de peuples crucifiés sur l'autel du rendement économique le plus poussé.
Sarkozy est l'homme de tous les dangers.
Dire que la situation des basques d'Iparralde (les 3 provinces bas- ques sous juridiction française) est le moindre des soucis de Sar- kozy n'est qu'un doux euphémisme. Pourtant, la situation qui est nôtre est d'une telle gravité que notre propre existence se trouve être en jeu.
Sarkozy et les siens doivent en être conscients et opter pour une attitude qui soit à la hauteur de la situation.
Cela implique bien évidemment que les abertzale (patriotes bas- ques) soient aussi en capacité d'être à la hauteur, d'être des ac- teurs responsables des combats à venir. L'élection législative sera pour nous l'occasion de démontrer aux gens de notre pays, mais aussi aux observateurs et aux décideurs, la légitimité de notre projet politique. Il nous faudra convaincre pour vaincre.
Les errements du passé, les pratiques déloyales, les usages incom- patibles avec le respect dû aux partenaires, tout cela doit être dé- finitivement rejeté. Il en va de notre crédibilité et de nos résultats à venir.
Autre élément à prendre en considération, et qui n'est pas des moindres. Ces dernières semaines ont été marquées par le retour des actions de destruction ou tentatives de destructions de biens immobiliers. Les loups ont hurlé sans tarder, dénonçant ces prati- ques. Mais ne nous y trompons pas. Si, certes, l'Etat français et ses relais locaux, sont bien les premiers responsables de la situation qui engendre ces actes de résistance, il n'en demeure pas moins que l'inefficacité et l'attitude trop souvent irresponsable des forces abertzale en Pays basque nord nourrissent aussi l'impression que rien ou si peu est fait pour enrayer l'inexorable chute d'Iparralde dans le néant. Un néant qui équivaut à notre disparition pure et simple. Ces actions sont aussi un rappel à notre responsabilité, à nos devoirs.
12:00 Publié dans éditoriaux d'Ekaitza | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Que de noirceur ! Je ne suis pas convaincu que le pays basque chute inexorablement dans le néant. Quand vous citez le pays basque ou iparralde, peut-être faites vous seulement référence à une sorte de construction mentale, de rêve, de fantasme ? Quand on voyage un peu, j'avoue que l'impression de faire étape dans un pays en pleine régression, voire à l'agonie, ce sentiment est loin de vous submerger à l'arrivée en gare de Bayonne. Sauf, bien entendu, à être soi-même basque et imprégné de basquitude. Avec les yeux d'un jeune basque, la perte d'une identité culturelle aussi forte peut être traduite comme une dissolution dans un néant uniformisateur. Oui. Peut-être avez-vous raison, monsieur ou madame Ekaitza, mais à quelles actions de "destruction" ou de "résistance" faites-vous allusion ?
Écrit par : Malko | 17/05/2007