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27/08/2007

AGIR AU PLUS VITE

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attentat à Guéthary le 3 juillet dernier

 

«Si les questions relatives au foncier et à l'immobilier sont réelles en Pays basque, rien ne justifie ces actes violents.» C'est ainsi que Battitt Queheille, président de la communauté des communes de Soule, s'exprimait lors du rassemblement qui s'est tenu à Athar- ratze le 11 août. Manifestation dont l'objectif était de dénoncer les actions violentes qui ont récemment visé des résidences secon-  daires et des véhicules à Ligi, Larrañe et Atharratze. 

Soyons clairs, ce que cet élu appelle «les questions relatives au foncier et à l'immobilier» est source de violence au quotidien pour des milliers de femmes et d'hommes de notre pays. La façon dont cet élu, et avec lui nombre d'autres élus évoquent cette «ques- tion», est violente et méprisante. Combien de milliers de gens d'Iparralde vivent dans des logements insalubres ou inadaptés à leur situation familiale ? Combien de jeunes de ce pays désireux de s'autonomiser, ou de s'installer en ménage, voient-ils leur projet saccagé par la violente réalité du marché de l'immobilier ? Combien d'agriculteurs, de petits paysans, voient-ils leur projet profes- sionnel anéanti parce qu'incapables de réunir l’argent de leurs légitimes ambitions, les moyens financiers suffisants pour acquérir de la terre ? Il est insupportable, inacceptable, de voir ces élus se mobiliser pour dénoncer les conséquences, ô combien logiques, d'une politique irresponsable, attentatoire au bien-être des habi- tants de notre pays. Ces élus qui se disent inquiets de la recru- descence de la violence n'ont pas fini de s’inquiéter car la colère gronde. Face à l'insupportable quotidien du mal logé ou du deman- deur de logement «au long cours», certains ont choisi l'action directe, le cri lancé non comme acte désespéré, mais comme appel à la responsabilité de chacun.

C'est en premier lieu aux élus que s'adressent ces cris. Elus qui ont le pouvoir et le devoir d'assurer les conditions d'une vie digne pour toutes et tous. De ceux qui disent que la violence n'est pas la bonne réponse au bien réel problème de l'immobilier et du foncier, nous attendons des actes, un engagement fort, déterminé, continu, bref un positionnement cohérent. Il est temps, grandement temps, que celles et ceux dont la mission est d'organiser la vie de la société prennent les mesures qui s'imposent en matière de logement et de foncier. Sans quoi les cris se multiplieront et s'intensifieront.

EKAITZA