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29/04/2008

INTERVIEW D’AUDREY HOC

Êtes vous reçu par la communauté basque américaine, comment cela se passe-t-il ?
Samedi 26, nous avions rendez vous à l'Euskal Etxe de Brooklyn avec la présidente Miren Itziar Albisu pour une soirée expo et débat. Toz y a présenté ses oeuvres, nous avons réalisé une traduction simultanée trilingue, français, euskara et anglais.
Ensuite, on a présenté le pourquoi de notre présence à NY, le forum et les associations que nous représentions (Autonomia Eraiki, Herri Topa). 
La soirée fut courte néanmoins intéressante et cela nous a  permis d'établir un premier contact avec la communauté basque de NY. Ce premier contact s'avère positif pour le futur.
Cette semaine, Toz expose à la librairie Bluestocking Bookstore, 172 Allen Street, East Lower Side. NYC. Hier, lundi 28, nous y avons présenté l'exposition ainsi que notre démarche à l'ONU.

Quel accueil avez vous reçu à l'ONU ?
Globalement plutôt bon, de la part des peuples l'accueil est plus que positif. Mais cette réaction avait déjà été observée l'année dernière lors d'une prise de contact sur le terrain.
De très bons contacts avec les Mapuches du Chili, les Touaregs d'Algérie, du Niger et du Mali, avec les Innus du Québec, les Kanaks, les Maoris ainsi que plusieurs groupes autochtones d'Equateur, ainsi qu'avec les communautés arméniennes d'Arménie Occidentale.

Quelles sont les autres délégations ?
Les délégations sont nombreuses, environ 500 personnes, tous les continents sont représentés sans exception, peuples autochtones de Sibérie, d'Asie du Sud Est, d'Océanie avec Guam et Samoa, Pyg- mées, Peuls, une grosse représentation latino américaine avec les Kitchwas et Aymaras, Lakota des Etats Unis et Dene du Canada...

Quels liens nouez vous avec elles ?
Les échanges sont nombreux et intensifs, conversations informelles , échanges de cartes de visite, promesses de rencontres, remise de documents, encouragements solidaires dans le travail à mener...

Avez-vous pu vous exprimer sur le Pays basque ?
Aujourd’hui, mardi 29, Xan Marguirault s'est exprimé au nom d'Au- tonomia Eraiki devant toute l'assemblée. Il était 28ème sur 61 dans la liste des orateurs du jour portant sur la thématique des Droits de L'Homme.63302441.jpg
Trois minutes de parole, et pas une seconde plus, pour évoquer la situation du Pays bas- que nord. Le groupe a sollicité l'Instance Per- manente sur le fait que la France se devait de respecter les engagements internationaux dont elle s'est portée garante. Autonomia Eraiki a insisté sur le devoir d'appliquer les articles de la Déclaration des Droits des Peu- ples Autochtones, notamment celui assurant le droit à l'autodétermination des peuples. Autonomia Eraiki a souligné que la France a bel et bien adopté la dite Déclaration. Pour afficher l'intégralité du texte lu devant l'assemblée, cliquer ici.

Quelle est la raison principale de votre visite ?
Nous sommes là afin d'exiger la reconnaissance de nos droits en tant que Basques du nord. Nous demandons à être reconnus comme Basques, Peuple à part entière, autochtone, à l'intérieur du terri- toire français.
De fait, nous demandons à ce que cette assemblée de l'ONU veille à ce que la France respecte ses engagements internationaux, notam- ment ceux portant sur les Peuples Autochtones.
Dans ce sens, nous avons également demandé à l'Instance Per- manente la nomination d'un expert autochtone pour la zone «Euro- pe de l'Ouest» et avons proposé la candidature d'un expert basque.

Qu'attendez vous de l'ONU ?
L'ONU est un outil supplémentaire dans notre demande de recon- naissance, certes symbolique, mais qu'il ne faut pas négliger et mettre de côté. Il faut agir partout, localement, au niveau national, européen et international.
Concrètement, cette assemblée de l'ONU est un rendez vous à ne pas manquer afin de nouer des liens importants avec les autres peuples du monde entier. Ensemble, en unissant nos voix, nous obtiendrons la reconnaissance de nos droits.


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