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27/07/2007

PESTA BAI, BORROKA ERE BAI

c85ca8e8c4d84e84ba4d402bf4f0e330.jpgLa saison estivale bat son plein. Des commu- nes les plus petites aux villes les plus grandes, les fêtes se succèdent, donnant à notre pays un air de territoire dont la vocation serait festive. Heureux les gens d'ici et d'ailleurs qui, l'espace de quelques jours ou de quelques heures, recou- vrent d'insouciance, de joie et de bonne humeur les soucis quotidiens. Mais cette période ne nous fera pas oublier que nous ne vivons pas tous une époque de partage et de convivialité puisque des enfants du pays manquent à l'appel. Les réfugiés et les prisonniers politiques basques sont loin du pays. Ainsi les réfugiés du sud - exilés forcés - sont traqués sur tout le territoire français et au-delà. Quant aux prisonniers politiques basques, en plus de la détention, ils doivent supporter la dispersion et l'éloignement, ces armes honteuses que le pouvoir central utilise pour tenter de briser la résistance et la solidarité basques. Les femmes et les hommes qui luttent pour que Euskal Herria, notre pays, trouve le point d'équilibre permettant à chacun de vivre dignement sur le sol qui l'a vu naître ou sur lequel il a choisi de vivre, le paient au prix fort de privations multiples. Parce qu'elles mettent en relief l'absence des êtres chers, les périodes festives amplifient la douleur des familles de ces victimes de la répression des Etats français et espagnol. Leur douleur est nôtre, ne l'oublions pas, y compris lorsque nous participons à ces fêtes – mirages d'une société heureuse. Puisque les barrières y tombent momentanément pour favoriser les rencontres et tisser les liens, nous devons mettre à profit cette ouverture pour expliquer que, le cliché folklorique du peuple qui chante et qui danse, masque le désir d'une communauté de destin d'exister dans le monde globalisé qui menace ses fon- dements, notamment sa culture et sa langue, l'euskara. Une culture et une langue qui, en s'incarnant dans différentes formes d'expres- sion artistique, constituent le sel de la fête et dont les estivants de passage reconnaissent la beauté et la richesse. Cette période estivale durant laquelle notre identité est utilisée à des fins festives - que d'aucuns qualifient de mercantiles -, représente une occasion à ne pas manquer pour rappeler à tout un chacun l'exigence ma- jeure d'un nombre croissant d'habitants d'Iparralde, à savoir que la culture basque et l'euskara soient traités avec les mêmes égards - et donc les mêmes moyens – que ceux que l’on accorde à ceux qui bénéficient déjà d'une reconnaissance officielle. Ainsi donc, que la fête soit, dans l'affirmation de notre projet et de nos exigences, dans le respect mutuel de toutes et tous, et dans la pensée de celles et ceux qui ne seront pas là.

EKAITZA 

26/07/2007

ARNALDO OTEGI ASKATU !

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Nous sommes signataires de la pétition sur internet appelant à la libération immédiate de Arnaldo Otegi, porte-parole du parti indé- pendantiste basque scandaleusement illégalisé en Espagne (mais légal sur le territoire français), Batasuna. Dans la perspective de l’indispensable résolution du conflit basque, une des clés pour un dénouement heureux de cet affrontement ouvrira sans nul doute la cellule d’Arnaldo et celle de toutes et tous les prisonnier(e)s poli- tiques basques. Nous vous invitons donc sans tarder à signer la pétition en ligne sur arnaldoaskatu.org

 

 

18:25 Publié dans Pétition | Lien permanent | Commentaires (0)

18/07/2007

CONSTRUIRE L'AUTONOMIE :

pour que le Pays basque nord

 

puisse choisir, agir, exister

 

Autonomia eraiki… Le mouvement politique dont la création a été formalisée par l’Assemblée générale du 23 juin 2007, et qui elle-même faisait suite à la conférence de presse du 7 avril précédent, a clairement posé les termes d’une ambition : construire l’autonomie. Le seul fait que le mot autonomie soit énoncé est en soi une évolution heureuse, tant il pouvait sembler que le mouve- ment abertzale en Pays basque nord oscillait à ce propos entre deux extrêmes. En caricaturant un peu le tableau, l’autonomie, en tant que concept in- stitutionnel, était trop pour certains, pas assez pour d’autres. Trop pour les tenants d’une politique des petits pas, pas assez pour les doctrinaires de la revendication indépendantiste.

Il serait sans doute intéressant d’analyser les ressorts d’une telle situation, où l’on retrouverait pêle-mêle : une certaine immaturité politique, un mimétisme par rapport au Pays basque sud ou tout du moins une partie de la société basque au sud, une colonisation des esprits – en raisonnant toujours par rapport à ce que Paris pourrait accepter ou pas –, et toute une palette d’attitudes allant du pur opportunisme au dogmatisme idéologique, souvent – toujours ? – limité à de simples incantations. Toutefois, cela dépasse non seule- ment les capacités de l’auteur de cette contribution, mais n’est pas, en outre, le propos qu'on voudrait développer ici.

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14/07/2007

REFLEXION SUR L'AUTONOMIE

statut institutionnel pour Iparralde

 

bb69b8ace77d8281cb6993690fb70d35.jpgLa revendication institutionnelle en Iparralde ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, au lendemain de la Révolution française de 1789, les frères Garat exprimaient leur désir de créer un département séparé du Béarn, département qui reconnaîtrait le territoire d’Euskal Herria. En 1947, le député Jean Etcheverry-Ainchart dépose à l’Assemblée constituante un projet d’autonomie pour Iparral- de qui sera rejeté. Puis, cette demande de recon- naissance institutionnelle est portée, avec plus ou moins d’écho, par différents mouvements (Enbata, EHAS, Herri Talde, Association pour un département basque, etc.) Jusqu’aux années 80, lorsque l’organisation Iparretarrak expose dans Ildo[1] le « Autonomia lehen urratsa askatasunaren bidean[2] » en cinq points. En 1993, ce projet sera développé dans un bulletin intitulé « 20 ans de lutte, autono- mie et avant-projet », document qui demeure une référence en la matière, comme l’ont démontré la prise de position du parti pol- itique Batasuna en faveur d’un statut d’autonomie pour Iparralde en janvier 2007 ou encore l’intervention de l’universitaire Jean-Pierre Massias lors du dernier Aberri Eguna.

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08/07/2007

LA VIDEO DU 21 JUIN

 

 

Hommage à Maddi Héguy

 

Ce soir du 21 juin, alors que sur toutes les places publiques étaient célébrée dans la joie et en musique l'arrivée de la belle saison, nous étions près d'une centaine à avoir choisi de ne pas oublier cette soirée tragique, il y a 20 ans.

Maddi, ez zaitugu sekulan ahanztuko ! 

 

 

06/07/2007

LE 5 JUILLET 2007

RAPPEL DES FAITS

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Nous sommes dans la nuit du 5 au 6 juillet 1987, cela fait exacte- ment deux semaines que Maddi est morte ; le mouvement abertzale (patriotique basque) en deuil continue le combat comme l'aurait voulu la jeune militante. Il est 0 h 30 lorsque Ttittof Istèque, aber- tzale de Baigorri, âgé de vingt-sept ans, trouve la mort, déchiqueté par l'engin explosif qu'il transporte et qu'il s'apprête à déposer de- vant la perception d'Anglet. La déflagration, d'une violence inouïe, creuse un cratère à l'endroit où elle se produit. Un autre militant, Patrick Lembeye, est grièvement blessé lors de cet accident. Il reçoit les premiers soins sur place mais ce n'est qu'une demi-heure plus tard qu'il est conduit à l'hôpital par le SAMU, non sans avoir dû subir la curiosité morbide d'individus attirés par le bruit de l'explo- sion et qui, pour certains d'entre eux, se permettent d'insulter le blessé, tout en commentant l'événement avec la police. Dans la même nuit, deux autres explosions ont lieu. A Iholdy, le Trésor pu- blic et la mairie sont endommagés. A Cambo, une demi-heure après Iholdi, une charge explosive secoue les locaux de la perception, causant de sérieux dégâts au rez-de-chaussée du bâtiment. Ces actions sont revendiquées quelques heures plus tard par un communiqué de l'organisation Iparretarrak qui rend hommage à ses militant(e)s tombé(e)s dans le cadre de leur engagement :«[…] Lors de l'opération contre le bâtiment du Trésor public d'Angelu, notre camarade de lutte Christophe Istèque a été tué. Deux semaines après la mort provoquée de Maddi, Ipar Euskadi (le Pays basque nord) subit à nouveau un coup terrible. Nous, militant(e)s d'Iparretarrak, ressentons intensément toute la douleur provoquée par la disparition tragique de Christophe. Nous tenons aujourd'hui à saluer la mémoire de notre militant et à rendre hommage à son abnégation totale au service de la lutte pour que vive notre pays et notre peuple. »

EKAITZA

TEMOIGNAGE

Il y a dix ans, le 21 juin 1997, pour le 10ème anniversaire des tragiques disparitions de Maddi Héguy et Kristof Istèque, un vibrant hommage était déjà organisé à Baigorri. Nous reproduisons ci- dessous la traduction française du témoignage lu en basque par Olerki, camarade de luttes des disparus et plus particulièrement ami musicien de Kristof.

 

 

Durant notre existence nous ne cessons de rechercher une signi- fication à notre être car rien ni personne en ce bas-monde ne peut nous l’expliquer, si ce n’est nous-même.

D’ailleurs nous est-il nécessaire d’être présent ici-même dix ans après ? Pourquoi sommes-nous donc venus ?

-Sommes-nous venus pour comprendre pourquoi ont-ils disparu ?

-Sommes-nous venus pour savoir comment ont-ils disparu ?

Nous nous sommes déplacés jusqu’ici pour regarder ici et maintenant l’avenir incertain depuis notre passé, pour ne pas oublier mais aussi pour renforcer le fondement de notre existence tout en nous apaisant afin qu’il continu de vivre chaque jour.

C’est pour cela que nous sommes ici. C’est pour cela qu’ils ont disparu.

C’est ce que je pense.

Bien souvent nous oublions que nous sommes des âmes en peine, car pour vivre debout cela réclame le plus profond des désirs.

 

S’il n’y avait pas de mort, qui pourrait aimer ?

Et sans amour, qui peut vivre ?

Et privé d’amour par-delà  la mort, qui ? 

                        Josean Artze

 
Voilà ce que se demande un poète alors qu’un autre lui répond :

 

Je crois que la métamorphose des êtres est infinie

Qu’un profond renouvellement nous restitue

Et qu’un mouvement nous entraîne perpétuellement d’existence en existence.

                        Xabier Lete 

 

Retenons que ce que la chenille nomme la fin du monde, nous pouvons l’appeler papillon.

 

Parce que nous buvons à la vieille source

Nous buvons la nouvelle eau,

L’eau toujours renouvelée

De l’éternelle antique source.

                        Josean Artze

 

La force des symboles est plus puissante que celle du raisonnement. Nous nous rassemblons à Baigorri le premier jour de l’été. Le monde est gorgé de musique. Cependant, pour en capter les mélodies, les instruments de musique sont incontournables.

Musique, chants, peinture et bien d’autres encore, l’art n’est-il pas au travers du temps qui passe, par delà les mots, l’un des symboles de la vie ? Cet art qui nous fait supporter l’insupportable.

Qui donc en son être profond n’a déjà ne serait-ce qu’un instant au moins, ressenti la beauté et l’ineffable mystère de la vie grâce à l’art ?

Lorsque nous aurons tout oublié, ce qui restera sera le plus précieux de notre relation.

Pas de salut, pas d’adieu,

Tant que brille le soleil, TTittof, joues toujours avec nous !  

 

Baigorri le 21 juin 1997

05/07/2007

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07dac9dd00c4eee20148c5904bfd1ef8.jpgL'hebdomadaire politique basque EKAITZA est et sera, tout comme le blog Autonomia, le relais des travaux menés par AUTONOMIA ERAIKI. Cet hebdomadaire n'a jamais cessé d'avoir une ligne éditoriale consacrée aux luttes menées en Euskal Herri (Pays basque) et bien au-delà. Témoin de réalités que les pouvoirs politiques, économiques et média- tiques tentent depuis toujours d'occulter, de cacher, EKAITZA demeure plus que jamais un élément nécessaire à la bonne compréhen- sion de nombreuses actualités, bien souvent marquées du sceau de l'injustice et de l'oppression. Outre le fait de lire EKAITZA, il est aussi important de l'aider financièrement pour que l'hebdomadaire puisse continuer à vivre et à être cet outil de résistance.

Aujourd'hui, la question de l'Autonomie se repose de façon prégnante en Iparralde, d'où la nécessité de favoriser l'existence et l'utilisation des outils au service de cette cause, tel qu'EKAITZA.

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EKAITZA 

01/07/2007

HOMMAGE A KRISTOF ISTEQUE