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02/08/2007

PROTEGEZ-VOUS !

 
 
 
Big Léon is watching you !
 

Les rues de Baiona (Bayonne) seront parcourues par des individus armés et bardés de gilets pare-balles pendant toute la durée des fêtes. Si ça rassure certains irresponsables, la situation inquiète particulièrement tous ceux qui savent que, dans un tel contexte, les débordements et pétages de plombs peuvent engendrer des actes inconsidérés.

Cette décision aussi absurde que dangereuse a été prise par une mairie qui ne sait plus comment faire passer la politique imposée par M. Sarkozy. La vidéo surveillance sera de tous les instants, ce qui, si elle est faite dans les règles, mobilisera on ne sait combien de personnes pour « profiter » en toute tranquillité de la vie privée de chacun. Quant au fait que les forces dites de l’ordre arrêteront toute personne en état d’ébriété sur la voie publique, et compte tenu des capacités en cellules de l’administration, on peut penser que le choix sera particulièrement sélectif.

Face à cette agression, il s’agit de se protéger. Nous savons que les locaux tenus par les abertzale sont parmi les plus respectueux de la fête telle qu’on la conçoit en Euskal Herria. Il s’agira donc de les préserver de la folie municipale et des abus qui peuvent être engen- drés par une permissivité totale aux actes de répression. Notre pré- sence nombreuse au cours de ces journées et soirées, particuliè- rement au sein de Baiona TTipi (Petit-Bayonne) sera la seule garan- tie pour que soient respectés tous les éléments qui font qu’une fête peut se dérouler sans débordements… comme c’est le cas dans la plupart des villes et villages d’Euskal Herria.

Quant à la politique municipale, espérons qu’il ne s’agit pas d’un début d’application pour une surveillance de tous les instants de la population locale déjà cernée de caméras de toutes sortes.

Jean Grenet a fait le choix du tout policier pour sa ville, au lieu de développer les instances éducatives qui sont de plus en plus ab- sentes de l’environnement bayonnais. Ce choix n’est pas celui des citoyens, il est celui d’un élu irresponsable, maintenu au pouvoir par l’absence chronique d’une opposition unie. Pour les Bayonnais qui ont voté à gauche aux présidentielles, il faudra donc construire une véritable alternative aux prochaines municipales afin que cessent les délires sécuritaires de M. Grenet et faire place à une gestion de la commune qui implique réellement la population, avec notamment des élus résidant sur la commune, ce qui n’est pratiquement pas le cas dans l’équipe municipale actuelle.

EKAITZA 

27/07/2007

PESTA BAI, BORROKA ERE BAI

c85ca8e8c4d84e84ba4d402bf4f0e330.jpgLa saison estivale bat son plein. Des commu- nes les plus petites aux villes les plus grandes, les fêtes se succèdent, donnant à notre pays un air de territoire dont la vocation serait festive. Heureux les gens d'ici et d'ailleurs qui, l'espace de quelques jours ou de quelques heures, recou- vrent d'insouciance, de joie et de bonne humeur les soucis quotidiens. Mais cette période ne nous fera pas oublier que nous ne vivons pas tous une époque de partage et de convivialité puisque des enfants du pays manquent à l'appel. Les réfugiés et les prisonniers politiques basques sont loin du pays. Ainsi les réfugiés du sud - exilés forcés - sont traqués sur tout le territoire français et au-delà. Quant aux prisonniers politiques basques, en plus de la détention, ils doivent supporter la dispersion et l'éloignement, ces armes honteuses que le pouvoir central utilise pour tenter de briser la résistance et la solidarité basques. Les femmes et les hommes qui luttent pour que Euskal Herria, notre pays, trouve le point d'équilibre permettant à chacun de vivre dignement sur le sol qui l'a vu naître ou sur lequel il a choisi de vivre, le paient au prix fort de privations multiples. Parce qu'elles mettent en relief l'absence des êtres chers, les périodes festives amplifient la douleur des familles de ces victimes de la répression des Etats français et espagnol. Leur douleur est nôtre, ne l'oublions pas, y compris lorsque nous participons à ces fêtes – mirages d'une société heureuse. Puisque les barrières y tombent momentanément pour favoriser les rencontres et tisser les liens, nous devons mettre à profit cette ouverture pour expliquer que, le cliché folklorique du peuple qui chante et qui danse, masque le désir d'une communauté de destin d'exister dans le monde globalisé qui menace ses fon- dements, notamment sa culture et sa langue, l'euskara. Une culture et une langue qui, en s'incarnant dans différentes formes d'expres- sion artistique, constituent le sel de la fête et dont les estivants de passage reconnaissent la beauté et la richesse. Cette période estivale durant laquelle notre identité est utilisée à des fins festives - que d'aucuns qualifient de mercantiles -, représente une occasion à ne pas manquer pour rappeler à tout un chacun l'exigence ma- jeure d'un nombre croissant d'habitants d'Iparralde, à savoir que la culture basque et l'euskara soient traités avec les mêmes égards - et donc les mêmes moyens – que ceux que l’on accorde à ceux qui bénéficient déjà d'une reconnaissance officielle. Ainsi donc, que la fête soit, dans l'affirmation de notre projet et de nos exigences, dans le respect mutuel de toutes et tous, et dans la pensée de celles et ceux qui ne seront pas là.

EKAITZA 

05/07/2007

ABONNEZ-VOUS A EKAITZA !


07dac9dd00c4eee20148c5904bfd1ef8.jpgL'hebdomadaire politique basque EKAITZA est et sera, tout comme le blog Autonomia, le relais des travaux menés par AUTONOMIA ERAIKI. Cet hebdomadaire n'a jamais cessé d'avoir une ligne éditoriale consacrée aux luttes menées en Euskal Herri (Pays basque) et bien au-delà. Témoin de réalités que les pouvoirs politiques, économiques et média- tiques tentent depuis toujours d'occulter, de cacher, EKAITZA demeure plus que jamais un élément nécessaire à la bonne compréhen- sion de nombreuses actualités, bien souvent marquées du sceau de l'injustice et de l'oppression. Outre le fait de lire EKAITZA, il est aussi important de l'aider financièrement pour que l'hebdomadaire puisse continuer à vivre et à être cet outil de résistance.

Aujourd'hui, la question de l'Autonomie se repose de façon prégnante en Iparralde, d'où la nécessité de favoriser l'existence et l'utilisation des outils au service de cette cause, tel qu'EKAITZA.

Si vous n'êtes pas encore abonnés à EKAITZA, n'attendez plus ! Abonnez-vous ou faites abonner des proches, c'est le prix à payer pour se former et s'informer, pour organiser nos résistances et luttes présentes et à venir !

EKAITZA 

28/06/2007

UN AVENIR A CONSTRUIRE

ENSEMBLE 

 

Jean-Jacques Lasserre, Président du Conseil général des Pyrénées- Atlantiques a annoncé qu'il soumettrait aux présidents de groupes du Conseil général la question de la suite à donner à la demande de référendum pour la création d'un département Pays Basque.

Assistons-nous à une énième manoeuvre d'élus qui, voyant poindre dans leur calendrier électoral les prochaines cantonales, tentent de se mettre en phase avec une demande récurrente d'une partie de leur électorat ? Cette annonce ne peut manquer de nous laisser perplexe.

En effet, comment ne pas être troublé par ces gesticulations lorsqu’on voit à quel degré la majeure partie des élus sont soumis à des logiques partidistes, logiques parisiennes. Mais également soumis à la volonté desdits "grands élus" avec Michèle Alliot-Marie à leur tête, (ré)élue députée de la 6ème circonscription qui a été confirmée dans le gouvernement Fillon II au poste de ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales. Michèle Alliot-Marie qui est si réfractaire à toute idée de référendum, ainsi qu'à toute démarche allant dans le sens de notre émancipation.

En attendant, les signes d'un mécontentement grandissant se font entendre. Une agence immobilière d’Hiriburu, a été la cible d'un attentat à l'explosif dans la nuit de samedi à dimanche qui a causé des dégâts matériels. Le 16 juin, c'est un engin incendiaire artisanal qui avait été déposé devant une agence immobilière d’Hazparne. Le 31 mai, un engin explosif dont le système de mise à feu n'avait pas fonctionné avait été découvert devant une autre agence immobilière, à Urruña, une ville où une résidence secondaire avait subi des dégâts matériels le 7 mai. Le 18 avril dernier, d'autres attentats à l'explosif se produisaient à Donibane-Lohizune et à Ziburu qui visaient des cibles immobilières. Les murs de nos villes et villages sont recouverts d'écrits hostiles aux promoteurs. Hostiles à ceux qui voient en Iparralde une zone de profit rapide et maximum. C'est un fait, nous ne sommes plus propriétaires de nos biens immobiliers et fonciers, notre terre nous échappe. Pire, nous n'avons même plus les moyens d'en être les locataires par le jeu infâme de la spéculation.

Ces réalités, aussi insupportables soient-elles, n’appellent de notre part qu'une seule attitude : non pas la résignation et le fatalisme, mais bien la mobilisation et la recherche permanente de nouveaux outils au service de la défense de nos intérêts politiques et sociaux. C'est sans nul doute dans cet esprit que s'est récemment constituée AUTONOMIA ERAIKI, structure militante composée de femmes et d'hommes, de tous âges et de toutes conditions, dont le but est d'imaginer, de promouvoir et de concourir à la mise en place d'un statut d'autonomie en Iparralde.

L'objectif est clair : se doter des moyens institutionnels permettant de garantir une vie digne pour toutes celles et tous ceux qui ont décidé de vivre et de travailler en Euskal Herri.

EKAITZA 

31/05/2007

CHANGEMENT ET CONTINUITE

 

e1b91d685eb6c3e7796da921101b15f0.jpgL'interview accordée à Berria (du 26 mai) par la ministre de l'Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, n'est pas de nature à nous surprendre, c'est le moins que l'on puisse dire. La nouvelle locataire de la place Beauveau nous a resservi toute la gamme des déclarations d'intention que l'on nous ressasse depuis des années, voire des décen- nies. A la hussarde. Comme on déclame des véri- tés premières. Quand on lui parle de département basque, elle ne voit là qu'un risque pour l'unité nationale. Quand on lui parle de processus de paix, elle vous répond collaboration poli- cière anti-terroriste. Et de rajouter l'éternel refrain négationniste du "c'est l'affaire de l'Etat espagnol, pas la notre !". Et puis, c'est l'inévitable discours de menace à l'égard de ceux qui résistent en s'attaquant aux symboles des diverses formes d'exploitation et d'oppression que nous subissons, Basques d'Iparralde (les 3 pro- vinces basques en territoire français). Un seul credo pour MAM : enquêtes – arrestations - condamnations. "Et je veux qu'ils soient durement condamnés ! " clame-t-elle. Que faudra t'il pour que les gens de cette engeance, les tenants du pouvoir, optent pour une attitude qui ne s'inscrive pas éternellement dans la négation des réalités, l'arrogance dans les rapports avec le peuple, et la soif de domination à tout crin ? Les femmes et les hommes de bonne vo- lonté de notre pays, les édificateurs de structures sociales contri- buant au mieux être, au mieux vivre ensemble, les artisans de Paix, ne doivent pas se laisser déborder par l'impression désastreuse que peuvent procurer des déclarations du type de celle faite par MAM. Les ministres passent, le peuple basque, lui, reste ! Et il restera sur cette terre tant que nous serons portés par un idéal de justice et que nous saurons, au quotidien, chacun à son niveau, être les acteurs déterminés du changement.

 

EKAITZA

10/05/2007

ET LE CIEL S'ASSOMBRIT...

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L'arrivée de Sarkozy à la tête de l'Etat français est, à n'en pas dou- ter, une très mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui ici comme ailleurs souffrent des conséquences du libéralisme. Sarkozy a bien des défauts, mais il ne peut lui être reproché d'avancer masqué. Voilà des années maintenant que cet homme fait l'apologie de la pire des violences, celle des prédateurs financiers, ceux pour qui seul compte le profit. A tous prix. Au prix du déséquilibre écologi- que de la planète. Mais aussi au prix de l'exploitation éhontée de continents sacrifiés, de peuples crucifiés sur l'autel du rendement économique le plus poussé.

Sarkozy est l'homme de tous les dangers.

Dire que la situation des basques d'Iparralde (les 3 provinces bas- ques sous juridiction française) est le moindre des soucis de Sar- kozy n'est qu'un doux euphémisme. Pourtant, la situation qui est nôtre est d'une telle gravité que notre propre existence se trouve être en jeu.

Sarkozy et les siens doivent en être conscients et opter pour une attitude qui soit à la hauteur de la situation.

Cela implique bien évidemment que les abertzale (patriotes bas- ques) soient aussi en capacité d'être à la hauteur, d'être des ac- teurs responsables des combats à venir. L'élection législative sera pour nous l'occasion de démontrer aux gens de notre pays, mais aussi aux observateurs et aux décideurs, la légitimité de notre projet politique. Il nous faudra convaincre pour vaincre.

Les errements du passé, les pratiques déloyales, les usages incom- patibles avec le respect dû aux partenaires, tout cela doit être dé- finitivement rejeté. Il en va de notre crédibilité et de nos résultats à venir.

Autre élément à prendre en considération, et qui n'est pas des moindres. Ces dernières semaines ont été marquées par le retour des actions de destruction ou tentatives de destructions de biens immobiliers. Les loups ont hurlé sans tarder, dénonçant ces prati- ques. Mais ne nous y trompons pas. Si, certes, l'Etat français et ses relais locaux, sont bien les premiers responsables de la situation qui engendre ces actes de résistance, il n'en demeure pas moins que l'inefficacité et l'attitude trop souvent irresponsable des forces abertzale en Pays basque nord nourrissent aussi l'impression que rien ou si peu est fait pour enrayer l'inexorable chute d'Iparralde dans le néant. Un néant qui équivaut à notre disparition pure et simple. Ces actions sont aussi un rappel à notre responsabilité, à nos devoirs.

 

EKAITZA 

03/05/2007

DIVISER POUR REGNER...

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Le jeudi 26 avril, le cinéma l'Atalante nous offrait la diffusion du film Les LIP, l'imagination au pouvoir. Merveilleux film faisant le récit de cette grève emblématique du début des années 70 que menèrent les 1000 ouvrier(e)s de l'usine LIP de Besançon. LIP, une lutte au- tour du slogan : «C'est possible : on fabrique, on vend, on se paie». Un slogan devenu réalité pour des hommes et des femmes qui n'avaient pour armes que la détermination, un esprit de solidarité et un incroyable désir de dignité.

Par delà les logiques syndicales, le principe de démocratie directe s'exerça, faisant de chaque ouvrier gréviste un acteur indispensa- ble à la réussite de cet élan populaire exemplaire.

L'union des travailleurs avait fait plier le patronat, avait imposé une inversion de logique sociale, démontrant magistralement que si le patron a besoin de la force des travailleurs, les travailleurs, eux, n'ont pas besoin du patron pour faire tourner les machines, fabri- quer et vendre le produit de leur travail.

C'est pourquoi, après des mois de mobilisation et de lutte, le temps de la négociation venue, la première initiative du gouvernement fût d'envoyer un émissaire dont le premier acte fut d'annoncer qu'il recevrait les syndicats, les uns après les autres. Mettant ainsi en application l'éternel adage du «diviser pour régner». Une annonce qui souleva l'immédiate et légitime colère des ouvrier-e-s en lutte.

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